dimanche 31 janvier 2016

FILMS EN NOIR ET BLANC




Je me souviens parfois de la belle actrice italienne Pier Angeli quand quelqu’un parle de cinéma en noir et blanc ou je vais voir cette sorte de films.

Il y a eu quelque temps où je croyais être amoureux d’elle et  je portais toujours ce temps-là avec moi une photo de Pier. Quel visage d’ange avait-elle !

Je me souviens que j’étais quand même un peu jaloux par la brève affaire qu’elle eût avec l’acteur américain James Dean.

Quand je suis devenu adulte et j’ai connu qu’elle s’était suicidée, moi, j’ai connu alors le chagrin profond d’avoir perdu une amie de mon adolescence.

SHORT STORY


Modern ways of communication
(abridged from a short story read in a Spanish newspaper)

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He was recently divorced.

It was Christmas time.

His sons and daughters were studying abroad.

When he arrived late at home after work, he was bored once in a while.

He felt so lonely…

A friend told him to try things on the Internet.

He started to learn how to manage the new technology.

He learnt to search attractive web pages through his personal computer.

One day he joined a chat room.

After three months chatting with a woman in the chat he decided to make a date with her.

That woman met his requirements. They both had the same feelings, the same hobbies and many other things in common.

He thought he had found his soul mate.

The woman should wear a green scarf to the coffee shop.

He went there that day in time and was waiting for her reading a newspaper.

At a moment someone stood in front of him.

He lifted up his eyes and who was there?

The woman in the green scarf.

His ex-wife.    

Good heavens!

 

UN RÊVE - La Maga et moi


Hommage à Julio Cortázar, écrivain argentin, auteur du roman  RAYUELA (en français sous le titre Marelle):
 
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La nuit dernière j’ai rêvé de La Maga et je l’ai vue se promener toute seule dans les rues de Paris.  Quand nous nous sommes croisés, elle m’a fait un signe de la main et je me suis approché d’elle. Elle  semblait être très triste et commença à me poser des questions :

 - Tu me connais? –dit La Maga.

- Oui, je te connais bien.

- Depuis quand? – ajouta-t-elle.

- Il y a longtemps. Il y a déjà plus de cinquante ans.

- Je ne me souviens que personne nous ait présentés.

- Moi, si, je m’en souviens.

- As-tu vu Julio récemment ? – demandait-elle.

- Je  sais qu’il quitta la ville il y a longtemps.

- Oui – dit-elle finalement -, il est maintenant au paradis, j’en suis sûre. Moi, je lui manque. 

 Et sa maigre silhouette continua à baguenauder solitaire dans la rue de la Seine  entre des lumières de cendre et d’olivier.

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Julio Cortázar, écrivain, argentin,  nationalité française,  prix Médicis étranger, a écrit parmi d’autres nouvelles et romans : Rayuela (1963). Un des personnages  du roman est La Maga, la femme que tout le monde voulait être.

samedi 30 janvier 2016

BIOGRAPHIE DE LA FAIM (Critique)

Roman autobiographique
Auteur : Amélie Nothomb (belge)

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Je viens de lire le roman.
Le titre du récit m’a surpris. Il n’a rien à voir avec son sujet. Dans le roman, quand on parle de faim, on veut dire faim d’amour, de mère, de connaissances, de nouvelles expériences, d’activités folles et tant d’autres choses.

On doit dire d’avance que la narratrice est le personnage du livre aussi. Elle nous raconte sa vie d’enfance, d’adolescence, de jeunesse. Elle a suivi ses parents là où ils sont allés – son père était ambassadeur de la Belgique -, au Japon, en Chine, au Bangladesh -qu’elle décrit comme une rue pleine de gens en train de mourir-, en Birmanie,  à New York et puis, toute seule, elle est allée en Belgique pour finir ses études, son pays d’origine qu’elle ne connaissait pas du tout.

Elle  a connu l’alcoolisme infantile ; l’anorexie –à quinze ans, pour un mètre  soixante-dix, elle pesait trente-deux kilos- ; la boulimie, la potomanie – folie pour l’eau - ; asthme —fidèle compagnon de toute sa vie—,  des tentatives de suicide… Elle a été esclave absolue du sucre, du vin, du champagne,  des sucreries, d’absence de mère,…

L’auteur commence à nous raconter des choses sur la faim dans le  monde et puis de sa faim individuelle. C’est l’histoire d’une mélancolie.

On nous dit que Vanuatu, anciennement Nouvelles-Hébrides, c’est un archipel océanien qui n’a jamais connu la faim.

 Il y a à Vanuatu abondance et isolement -des vertus-, mais l’archipel est peu visité. Revenir de là  ne provoque aucune réaction. Il y a de tout : des palmiers, des cocotiers, des plages de sable fin, des fleurs, vie tranquille. Ils mangent souvent du gname, un tubercule.

 Il y a de la nourriture partout. Ils n’ont pas la produire. On étend les mains et dans l’une vous avez une noix de coco et dans l’autre des bananas. Dans la mer : des coquillages, des oursins, des crabes, des poissons à la chair raffinée. Dans la forêt : trop d’oiseaux, des nids d’œufs, du lait des femelles phacochères (femelles de sangliers) …

Vous ne savez pas ce que c’est ça ! – finissent les trois hommes qui racontent l’histoire de Vanuatu à l’auteur. Personne ne travaille parce qu’on a partout de la nourriture.

L’absence de faim est un drame. Alors il n’y a pas d’appétit à Vanuatu. C’est la nature qui s’occupe de tout.

La vie était une flânerie et ils manquent même d’une quête.

***  

Le contraire de Vanuatu  est la Chine, la championne du ventre vide. Les chinois ont dû apprendre à manger l’immangeable.

Un chinois posse à un autre toujours la même question : As-tu mangé ?   Ils ont tout inventé, tout pensé, tout compris, mais ils ont triché : ils avaient faim.

Vanuatu me fascine parce que j’ai le contraire : j’ai faim. J’ai lu – dit-elle - sous la plume de Catulle : cesse de vouloir. La faim c’est vouloir. J’ai faim de connaissances, de connaître mon corps et mon esprit, des gens, et cetera.

Avoir du chocolat – nous dit-elle - c’était  croire en Dieu et se sentir en sa présence.

Amélie nous raconte aussi : Quand j’ai été scolarisée je suis allée à une école japonaise (classe des pissenlits).  J’étais la seule-non nippone à l’école. Nous y chantions souvent. On doit savoir qu’elle est née à Kobe (Japon).

Un jour, au quinze ans , je sentis que la vie me quittait. Je devins un froid absolu. Ma tête accepta. Mon corps se révolta contre ma tête. Il refusa la mort. Mon corps se leva, alla dans la cuisine et mangea. Ce fût la victoire de l’organique contre le physique.  L’écriture y  contribua aussi.

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Critique littéraire :

Récit originel, difficile à imiter, par des épisodes brefs, à la portée des étudiants étrangers avancés de français, qui invite à lire d’autres œuvres de l’auteur, contenant des métaphores et des expériences alimentaires qui exposent des réflexions existentielles.  

L’auteur, qui est parfois politiquement incorrect, raconte des situations réelles  avec  d’ingéniosité, de provocation et d’humeur.

En lisant le récit je me suis souvenu de l’école littéraire américaine qui écrivait sur la base de brefs chapitres comme s’il s’agissait de séquences de cinéma (Ernest Hemingway, John dos Passos, Sam Shepard, etc.).  

J’ai trouvé le thème un peu faible. Moi, je reporte mon avis définitif sur l’auteur jusqu’à la lecture d’un autre roman malgré ma lecture antérieure de Stupeurs et tremblements,  autobiographique, comme celui-ci.

Est-ce que c’est vrai tout ce qu’on raconte dans le récit où pas ? Ça seulement l’auteur le sait.  

Antonio Senciales, 2015

vendredi 29 janvier 2016

LE PARC SOUCIER


J’ai vu une photo qui nous montre un parc en Tanzanie plein de baobabs.

C’est un parc naturel avec une grande étendue qui est visité fréquemment  par beaucoup de gens de tous les pays.

C’est un endroit très beau. Un camarade en cours m’a dit que  les tiges de ces arbres sont si gros parce qu’ils  y emmagasinent de l’eau en prévoyant son absence pendant les saisons les plus sèches.

Prés de là, dans la frontière avec Kenya, on peut trouver des acacias,  et d’autre sorte de flore. C’est habituel de rencontrer aussi  une faune diverse (des gnous, des gazelles, des lions, des léopards, etc.).  Ces traits sont particulièrement attirants pour ceux qui aiment les safaris.

Il y a d’hébergement dûment accueillant, avec des établissements hôteliers et des plages pas très lointaines avec des sables blancs.

On peut faire de la randonnée et de l’alpinisme parce que  le Kilimandjaro, la montagne la plus haute de l’Afrique, avec des neiges perpétuelles, nous attend dans ce pays. Kilimandjaro en langue masaï signifie ‘Maison de Dieu’.  Hemingway l’a visitée il y a longtemps et il est devenu si  frappé qu’il a écrit un beau roman, une magnifique collection de récits,   qui s’appelle «Les Neiges du Kilimandjaro».

LA MONTAÑA MÁGICA (Thomas Mann) et le français


La más bella declaración de amor que he oído nunca (La plus belle déclaration d’amour que je n’ai jamais entendue) :

[EXTRACTO DE UN FRAGMENTO DE LA MONTAÑA MÁGICA, DE THOMAS MANN, CAPÍTULO ‘NOCHE DE WALPURGIS’, PARTE DE UN DIÁLOGO ENTRE HANS CASTORP Y CLAWDIA (En la edición en mi poder, Plaza & Janes Editores, S.A., 1986, así como en el original del autor alemán, la transcripción de toda la conversación —varias páginas— está en francés, y así la reproduzco)]:

...
Je t’aime —balbuceó—,  je t’ai aimé de tout temps, car tu es le Toi de ma vie, mon rêve, mon sort, mon envié, mon éternel désir…
Allons, allons! —dijo ella—.
Si tes precepteurs te voyaient…

Pero él sacudió la cabeza con desesperación, inclinado el rostro hacia el suelo, y contestó:


Je m’en ficherais, je me fiche de tous ces Carducci et de la République éloquente et du progrès humain dans le temps, car je t’aime!

Ella le acarició dulcemente con la mano los cabellos cortados al rape en la nuca:


Petit bourgeois —dijo—. Joli bourgeois à la petite tache humide. Est-ce vrai que tu m’aimes tant?
Y exaltado por este contacto ya sobre las dos rodillas, la cabeza echada hacia atrás y los ojos cerrados, él continuó hablando:

Oh, l’amour, tu sais… Le corps, l’amour, la mort, ces trois ne font qu’un. Car le corps, c’est la maladie et la volupté et c’est lui qui fait la mort; oui, ils sont charnels, tous deux, l’amour et la mort, et voilà leur terreur et leur grande magie! Mais la mort, tu comprends, c’est d’une chose mal famée, impudente, qui fait rougir de honte; et d’autre part c’est une puissance très solennelle et très majestueuse (beaucoup plus haute que la vie riante gagnant de la monnaie et farcissant sa pensée; beaucoup plus vénérable que le progrès qui lavarde par le temps), parce qu’elle est l’histoire et la noblesse et la pitié et l’eternel et le sacré qui nous fait tirer le chapeau et marcher sur la pointe des pieds… Or, de même le corps, lui aussi, et l’amour du corps, sont une affaire indécente et fâcheuse et le corps rougit et pâlit à sa surface par frayeur et honte de lui-même. Mais aussi il est une grande gloire adorable, image miraculeuse de la vie organique, sainte merveille de la forme et de la beauté, et l’amour pour lui, pour le corps humain, c’est de même un intérêt extrêmement humanitaire et une puissance plus éducative que toute la pédagogie du monde…! Oh, enchantante beauté organique qui ne se compose ni de teinture à l’huile ni de pierre, mais de matière vivante et corruptible, pleine du secret fébrile de la vie et de la pourriture! Regarde la symétrie merveilleuse de l’edifice humain, les épaules et les hanches et les mamelons fleurissants de part et d’autre sur la poitrine , et les côtes arrangées par paires, et le nombril au milieu dans la mollesse du ventre et le sexe obscur entre les cuisses! Regarde les omoplates se remuer sous la peau soyeuse du dos, et l’échine qui descend vers la luxuriance double et fraîche des fesses et les grandes branches des vases et de nerfs qui passent du tronc aux remeaux par les aiselles, et comme la structure des bras correspond à celle des jambes. Oh, les douces régions de la jointure intérieure au coude et du jarret avec leur abondance de délicatesses organiques sous leurs coussins de chair! Quelle fête inmense de les caresser ces endroits délicieux du corps humain! Fête à mourir sans plainte après! Oui, mon Dieu, laisse-moi sentir l’odeur de la peau de ta rotule, sous laquelle l’ingénieuse capsule articulaire sécrete son huile glissante! Laisse-moi toucher dévotement de ma bouche l’Arteria femoralis qui bat au front de la cuisse et qui se divise plus bas en les deux artères au tibia! Laisse-moi ressentir l’exhalation de tes pores et tâter ton duvet, image humaine d’eau et d’albumine, destinée pour l’anatomie du tombeau, et laisse-moi périr, mes lèvres aux tiennes!
No abrió los ojos después de haber hablado. Permaneció sin moverse, la cabeza inclinada, las manos, que sostenían el pequeño lapicero de plata, separadas, temblando y vacilando sobre sus rodillas. Ella dijo:

Tu es, en effet, un galand qui sais solliciter d’une manière profonde, à l’allemande.
Y le puso el gorro de papel.

Adieu, mon prince Carnaval! Vous aurez une mauvaise ligne de fièvre ce soir, je vous le prédis.
Al decir esto se levantó de la silla, se dirigió a la puerta, dudó un momento en el umbral, dio media vuelta, elevando uno de sus desnudos brazos con la mano en el pestillo y, por encima del hombro, dijo en voz baja:

N’oubliez pas de me rendre mon crayon.
Y salió.


MA CHAMBRE NOIRE

(Une expérience personelle)
 
Aimez-vous la photographie ?
 
Quand  j’avais vingt ans j’ai découvert et aimé la photographie artisanale, celle que l’on travaillait toujours à la chambre noire où il n’y avait aucune lumière afin de ne pas nuire aux matériaux  que l’on utilisait en photographie (des pellicules, des papiers photographiques, du révélateur, du  fixateur, et cetera). Je me souviens souvent de mes deux chers agrandisseurs  italiens Durst: l’un  pour le développement des photos en  noir et blanc et l’autre pour les couleurs. Il y a cinquante ans j’étais vraiment mordu par la photographie et  son entourage (la campagne, les villes historiques, les gens, les oiseaux, les ruisseaux et tant d’autres choses). De nos jours le grain de chlorure d’argent  a été  remplacé par le pixel, par la photographie numérique. Photoshop fait tout maintenant. C’est le progrès. Et de l’art individuel, qu’en reste-t-il ? Moi, quand on me voyait dans ma chambre noire chez moi, mes proches et mes amis me disaient : à chaque fou sa marotte.
 
J’étais toujours ahuri quand j’entendais quelqu’un nommer cette chambre  comme noire.  Mais, pourquoi ? J’y ai vu pendant toute ma vie un tas  de couleurs cachées dans les ombres : noires et blanches et d’ailleurs vertes, jaunes, bleues, magentas, cyans, et cetera. C’était toujours une danse mystérieuse de couleurs qui ne s’arrêtait jamais. J’avais en ce moment, je croyais, un cœur un peu en couleurs par l’influence de ma chambre noire et cela a marqué ma vie et ma façon d’envisager les affaires à travers une  voie positive à moyen et à long terme. J’ai choisi  toujours le chemin de l’optimisme.
 




 
 

 

jeudi 28 janvier 2016

UN CONTE DE NOËL

Voici un résumé d’un conte que j’ai lu un jour sur un journal
espagnol il y a longtemps:
 
(Les moyens modernes de communication)
(avec mes paroles)
 
Il  avait récemment divorcé.
C’était temps de Noël.
Ses fils et filles étudiaient à l’étranger.
Quand il arrivait  chez lui après son travail, il s’ennuyait  quelques fois.
Il se sentait si seul…
Un ami lui avait conseillé d’essayer des choses sur Internet.
Il a commencé à apprendre de la nouvelle technologie.
Il a  appris  à trouver des choses attractives à travers les sites sur Internet.
Il est rentré un jour dans une salle de chat.
Dès qu’il se sont passés trois mois  en parlant avec une certaine femme
il a décidé de lui demander rendez-vous.
Cette femme comblait ses sentiments. Ils avaient les mêmes rêves,
les mêmes loisirs et beaucoup d’autres affaires en commun.
Il croyait avoir trouvé son âme sœur.
La femme devrait porter une écharpe verte pour lui reconnaître.
Il  s’en allait ce jour-là en avance à la cafétéria
et il a commencé à lire un journal.
Un moment plus tard quelqu’un  se trouvait devant lui.
Il a  soulevé ses yeux vers la personne et...,  qui était là ?
C’était la femme avec l’écharpe verte.
C’était son ex-femme.
Mon Dieu ! Terre, avale-moi !

UN RÊVE IMPOSSIBLE


J’aime le français,  je continue à l’étudier et j’aime aussi essayer d’écrire
de  petites histoires crées par moi.  Voici  une  de celles-ci :

C’est très fréquent chez certains écrivains quand ils écrivent un livre, un roman, un conte, et cetera, de  parler de livres. C’est en vogue parler de méta littérature, bien qu’il y ait des gens qui pensent que  cette sorte de littérature n’existe pas, qu’elle n’est que fiction pure.

Je suis venu ici à cet endroit tout à côté de la mer avec mon ami Noah voir si nous pouvons pêcher.  Je m’appelle Gaël.

J’aimerais pêcher des poissons à belles couleurs, mais je crois qu’il n’est pas possible dans ce coin maritime de ma ville parce que ce sont des poissons tropicaux qui ont l’habitude d’habiter dans des récifs coralliens. Pour être honnête, j’aimerais pêcher un poisson-banane, comme celui de Jérôme D. Salinger dans son conte Un jour parfait pour le poisson-banane. C’est un caprice personnel.

Mon ami et moi, nous y sommes restés insouciants, silencieux,  parce qu’en pêchant on ne parle pas, les poissons s’enfuient. Nous étions tous les deux convaincus qu’il ne serait pas possible cette  sorte de pêche, alors nous y restions paisiblement et  après longtemps j’ai entendu une voix profonde, caverneuse, comme si elle était sortie d’outre-tombe. C’était la voix  de quelqu’un qui demandait quelque chose avec insistance. Mon ami et moi, nous nous sommes regardés complètement  perplexes et étonnés et tout de suite j’ai jeté un coup d’œil à notre entourage en essayant de trouver une explication à cette affaire si drôle.

J’ai entendu la voix encore une fois, mais je n’ai pas du tout compris  ce qu’elle voulait me dire. Le phénomène s’est reproduit plusieurs fois. Dans une des occasions j’ai entendu avec une clarté précise :

-Je veux appartenir à Greenpeace.

Il ne faut pas dire que je suis devenu pétrifié parce qu’il était clair que la voix provenait de la profondeur de la mer au-dessous de nous.  Nous avions laissé il y avait déjà longtemps notre simple matériel de pêche et nous avions commencé à changer nos impressions sur cet  événement si mystérieux que semblait jailli d’un conte d’Edgar Allan Poe.

Ce n’est pas possible d’entendre une voix que semblait être humaine en venant de la profondeur de la mer. Je me suis posé des questions sur le mystère en ce moment-là. Je ne voulais pas devenir fou, mais cependant  j’ai posé à  la voix la suivante question :

-Qui êtes-vous ?

La voix répondait d’un ton plus clair et moins confus:

-Je suis le capitaine Ahab, qui n’est pas mort avec la baleine blanche.

Mes yeux se sont écarquillés. J’avais peur, très peur et je crois que mon ami aussi. La voix se répétait déjà avec une clarté très nette. Elle semblait être tout près de nous. Quelqu’un derrière nous est venu tout à coup nous toucher dans nos épaules en nous secouant doucement et en nous disant :

-Réveillez-vous, vous étiez endormis et c’est dangereux  parce que vous pouvez tomber dans la mer et vous noyer. Dégourdissez-vous, s’il vous plaît.

Nous nous sommes dégourdis et je me suis rendu compte que j’avais été en rêve et mon ami aussi. Je me souviens que mon ami m’avait dit très tôt le matin avant que nous étions allés pêcher qu’il venait de finir la lecture du roman Moby Dick, qu’il l’avait aimé beaucoup, beaucoup plus que le film et que le sujet il l’avait interprété comme une allégorie du mal, joué arbitrairement par la baleine qui détruit aveuglement tout ce qu’elle trouve à son passage et par le capitaine Ahab, image fidèle de la méchanceté obscure, tordue et obstinée, assez vindicatif, qui traîne sans rime ni raison de nombreuses personnes à une mort inutile. Mon ami a comparé le capitaine avec certains politiciens actuels, dont les noms nous les avons dans l’esprit.

Je n’essayerai ni la pêche de poissons à couleurs ni du poisson-banane, non. Ou si? Je ne peux vous dire ni si ni non. Je ne sais pas. Je n’en suis pas sûr maintenant.