mercredi 16 juin 2010

+ ANÉCDOTAS SOBRE ESCRITORES - 20

OTRA BELLA ANÉCDOTA MÁS...
(Amores duraderos)
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En un artículo anterior dijimos que las cartas de amor arrebatado entre Víctor Hugo y Juliette Drouet se prolongaron durante más de cincuenta años...

En efecto, así fue. Comenzamos en nuestra reseña anterior con la siguiente nota, escrita por Juliette en 1833:

Viens me chercher ce soir chez Mme K. Je t'aimerai jusque-là pour prendre patiente — et ce soir — oh! — ce soir je me donnerai à toi tout entière.

Y a modo de colofón, Víctor Hugo le escribe en 1883 lo siguiente:

Cinquante ans d'amour, c'est le plus beau mariage.

Y en el larguísimo intermedio se da un numeroso y exultante intercambio de misivas dispersas en el tiempo y el espacio. Veamos algunas y determinados párrafos de otras extensas:

Víctor (1838): Hier, ma Juliette, notre bonheur a eu cinq ans. Cinq ans! Les cinq plus belles années de notre vie. Comme ces cinq années ont passé vite, et comme elles ont été remplies de joies, d'émotions, d'épreuves, de caresses, d'amour! Cinq minutes pour la rapidité, cinq siècles pour la plénitude!

Juliette (1842): Quelle belle journée, mon amour, et probablement aussi quelle belle nuit si, comme je le désire et l'espère, tu la passes auprès de moi. Je t'aime, mon Victor adoré, je t'aime de tout mon cœur et de toute mon âme. Viens vite […].

Victor (1845): Ne laissons pas passer une année sans la marquer du doux souvenir de notre amour... Nous y avons été heureux neuf ans!

Victor (1849): Une ligne d'aujourd'hui, je t'aime, et cent mille baisers demain.

Juliette (1859): Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour, avec le premier petit rayon de notre mois anniversaire, bonjour, avec tous les doux souvenirs de notre passé lumineux, bonjour, avec toutes les calmes et radieuses espérances de l'avenir, bonjour. Je t'aime avec le même amour que le premier jour […].

Victor (1868): Cette date est double, et je veux la marquer deux fois d'un signe de lumière. Un doux trait d'union rattache le mercredi au mardi, et j'envoie mon plus profond souvenir et ma tendresse la plus émue au radieux matin du 17.

Juliette (1872): Quelle belle journée, aujourd'hui, mon bien-aimé! On dirait que février s'est souvenu que c'est le mois de ta naissance et le mois de notre amour, en inaugurant le premier jour avec un soleil de printemps […].

Son cientos y cientos de cartas y notas emitidas — con pausas en momentos de enfado —, que han desafiado el transcurso de los años y creo que lo harán de los siglos, y que siguen interesando no sólo a los amantes de una época tan marcadamente romántica como les tocó vivir a los protagonistas de esta historia, a la que podríamos poner como epílogo el contenido de la misiva transcrita más arriba:

'Cinquante ans d'amour, c'est le plus beau mariage'.

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Lecturas recomendadas:

Victor Hugo, Juliette Drouet, 50 ans de lettres d'amour, Gérard Pouchain, Éditions Ouest-France, 2005, Rennes.

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